samedi 11 juin 2011

La nature.


«Ce qui est productif, c’est justement la voie, c’est là l'essentiel, le devenir est au- dessus de l’Être.» Paul Klee : Journal, 1914. N° 928

Pour construire la maquette de mon livre “La nature“ je me suis inspirée des œuvres de Paul Klee et de Charles Baudelaire, les Fleurs du mal et plus particulièrement pour ce dernier, un voyage à Cythère.

La nature ne se trouve pas exclue de ce fait, mais ce qu’il voit est pour lui purement et simplement une proposition, une possibilité, rien de plus.
«La vérité réelle elle-même est le fondement d’abord invisible de tout»*
Klee parlant du processus de la création artistique et se heurtant tout naturellement au mystère de la création, de la genèse et de la cause première de tout ce qui s’accomplit, du lieu où «est conservée la clef secrète qui ouvre tout*»
Il était sans doute celui des peintres qui savait le mieux ce qui concerne la Nature et la nature de l’Homme, l’Esprit et les abîmes de la vie de l’âme.

Comme pour Paul Klee, j’ai exprimée spontanément suivant ma sensibilité les sensations que je ressentais au moment de ma création, m’inspirant du poème, le graphisme des lettres s’est construit au fur et à mesure du dessin pour former une expression artistique et ne plus présenter un écrit classique mais une image symbolique de mon interprétation.
L’abstrait peut être très concret et non spirituel mais l’absolu est quelque chose «un soi et pour soi»*, un élément psychique et non théorique.

Ces quelques parties du poème ont été transformées comme un tableau où les lettres deviennent des images plus ou moins floues et donnent une autre dimension au sens des mots suivant mon ressenti.

J'ai voulu, en appliquant leur savoir faire, faire jouer aussi réciproquement que possible l’imagination poétique, verbale en une imagination graphique. Je suis arrivé ainsi à modifier la phrase au cours du traçage laissant place à mon imagination graphique le soin de penser, de s'exprimer.








*Paul Klee Journal,1081

Olena Morozova 10271056
                                                                  

“L’Orient des femmes” vu par Christian Lacrois au musée du quai Branly.



En mai, j'ai visité l’exposition “L’Orient des femmes” vu par Christian Lacrois au musée du quai Branly.
Cette exposition,dédiée à l’art vestimentaire des femmes orientales,en est un éclatant témoignage.On y découvre des costumes ,de 1880 à nos jours, de Syrie, de Jordanie, des Territoires palestiniens et du désert du Sinaï.

La plupart de ces vêtements tradionnels étaient portés par des villageoises ou des Bédouines qui se transmettaient de génération en génération un savoir-faire et un savoir-vivre extraordinaires.Tissus brodés,manteaux,voiles,coiffes,bijoux et accessoires forment une panoplie de formes et de couleurs chatoyantes.
Le regard aguerri de Christian Lacroix,directeur artistique de l'exposition,a été particuliérement précieux dans le choix des piéces.Il a su rendre l'ampleur des étoffes à travers une scénographie envoûtante,qui laisse la part belle à l'imaginaire et exalte la femme.
Cet écrin de splendeur n'est pas seulement un plaisir pour les yeux; il délivre aussi un message de liberté. Du noir qui ouvre l'exposition,on s'achemine vers le blanc.En effet,L'Orient montre ici un nouveau visage, celui de ces femmes qui donnent à leur vie le sens de la couleur, qui s'émancipent à force de lumiére et qui, depuis des millénaires, se parent pour affirmer leur statut et leur droit à la création.

Olena Morozova 10271056

BASQUIAT


Musée d’Art moderne de Ville de Paris
15octobre 2010 – 30 janvier 2011


Depuis la mort de Jean – Michel Basquiat en 1988,l’intérét suscité par son œuvre ne s’est jamais démenti,tant du point de vue du marché que de celui de l’histoire de l’art, et même de l’histoire tout court.Au – delà de son aventure personnelle, celle d’un météore qui a traversé et conquis le champ de l’art en huit courtes années, il aura,selon l’heureuse expression de Bernard Millet, »lassé un signe, une parole, une écriture terrifiante et implacable qui ne cesse de raconter des faits de civilisation ; son œuvre montre jusqu’à saturation, des attitudes, des réalités sociologiques complexes et emmêlées ;elle décrit des univers jaillis de creusets multiples ;elle n’en finit pas d’être l’incarnation de ce que nous avons été ;elle nous jette au visage des images de cette histoire immédiate qui constitue notre présent. »

Sur les murs extériurs qu’il avait d’abord œuvré,comme pour signifier que, par lui, l’art des rues allait entrer dans les institutions.Cest bien ce qui allait se passer avec les « mythogrammes », rébus de sensations plastiques indéchiffrables associant les morts et les images, équivalents graphiques de la technique littéraire du cup-up.
Pour Yolanda Wood, les hiéroglyphes de Basquiat « son les palimpsestes d’une époque de confusion et de déséquilibre »
Naïf,Jean- Michel Basquiat qui s’appliquait à recopier des listes de noms en commençant par la letter A ?
Sans dout une profonde ingénuité a-t-elle en effet caractérisé son art,qui parlait de la mort et du démon,mais aussi des jeux des petits garçons.
Artiste du symbole et de la synthése.


Olena Morozova 10271056

« La nature est partfaite, mais l’homme n’a pas besoin,en art,de la nature parfaite »


Mondrian,artiste et penseur,qui n’a jamais cessé d’être en même temps peintre par excellence,a fait plus que créer un nouveau genre pictural.Le « néo- plasticisme »,qui a banni toute figuration,repose exclusivement sur les éléments fondamentaux du langage de la peinture : la ligne droite,l’angle droit, les trois couleurs primaires et les prois non-couleurs primaires.Mais Mondrian est allé beaucoup plus loin en assignant à l’art et aux œuvres d’art un but nouveau : celui d’être un phare sur la route de l’humanité.Les principes énoncés ont déjà exercé une grande influence sur l’orentation de la peinture, de la sculpture,de l’architecture,et de divers arts appliqués .

Mais, sans parler de résultats, le chemin qu’il a suivi comme artiste est véritablement exaltant et exemplaire.Il a poursuivi un but, entrevu avant d’en avoir la vision nette et précise :mais une fois atteint,une solution est aussitôt donnée à tous les problémes artistiques autant que purement humains ; après cela, pas de pause,mais une exploitation de la victoire,un perfectionnement incessant et un enrichissement nouveau de la solution trouvée, si bien que la deuxiéme moitié de la carriére créatrice de Mondrian offre une série étonnante de chefs-d’œuvre, dont chacun découle de celui qui le précéde.Cette constance rectiligne de la carriére artistique de Mondrian est un des aspects les plus frappants de l’ensemble de l’œuvre et une caractéristique essentielle de Mondrian en tant qu’artiste.Mondrian a consacré toute sa vie à ce dessein, qu’il a formulé ainsidans ses notes autobiographiques : »Toujours plus loin »


MONDRIAN / DE STIJL
Expositions au centre Pompidou
1er décembre 2010 – 21 mars 2011

Olena Morozova 10271056

mercredi 8 juin 2011

Les trois citâtes.

Je vous propose trois citâtes de B. Werber, S.J. Lec et P.Leroux.

"Un véritable artiste est un artiste qui touche tout le monde. "
Bernard Werber.

 

"L'honnêteté artistique empêche parfois la naissance de l'artiste."
Stanislaw Jerzy Lec.

 
 

"L'art c'est l'artiste...L'artiste c'est Dieu."
Pierre Leroux.



  Kosolapova Elena (250175)
 

Rituels

Une proposition de Gaël Charbau
Avec Neil B
eloufa, Ann Craven, Vidya Gastaldon, Markus Hansen, Alexandre Joly, Laurent Le Deunff, Julia Lohmann, Théo Mercier, Alex Pou, Julien Salaud et Stéphane Vigny
Julien Salaud, "Constellation du cerf II, étape de travail", 2011, Courtesy de l'artiste
"L'exposition Rituels. propose un ensemble d'œuvres qui manifeste par leur signification ou leur mode d'élaboration une possible célébration contemporaine de la nature.
Comment certains artistes rendent-ils compte, avec des moyens matériels traditionnels ou actuels, de forces supposées "supérieures" ou échappant à la raison? Comment manifestent-ils aujourd'hui cet impératif qui incite l'homme à exalter ou à honorer son environnement pour s'attirer les faveurs divines, la vigueur animale ou conjurer la violence de la mort ?
Les rituels se manifestent par un double mouvement. Dans un premier temps, il s'agit de prendre du recul, d'observer la nature ou de la contempler, de la décrire, de la rendre "possible": on raconte la nature en lui découvrant des origines et une organisation.
C'est le rôle du mythe.
Dans un deuxième mouvement, on se rapproche de la nature en quelque sorte, en cherchant à agir sur elle, par des actions profondément significatives et liées aux mythes qu'elles manifestent : c'est le rôle du rituel, constitué de paroles proférées, de gestes accomplis et d'objets manipulés.
On ne donnera aucune explication trop précise à l'exposition Rituels. : aucune pièce ne vient en justifier une autre, mais l'ensemble des pratiques mises en scène ici, ou manifestées là, constitue autant de facettes d'une possible unité narrative dans l'exposition. Un mythe est en effet la totalité de ses variantes, "il n'y a pas de bonne version [d'un mythe], ni de forme authentique ou primitive, toutes les versions doivent être prises au sérieux". (1)
En guise de fil conducteur on se contentera donc de suggérer quelques pistes d'investigation :
- l'éloge, mystère et mystique du règne animal dans les œuvres de Julien Salaud, Théo Mercier, Markus Hansen ou Alexandre Joly.
- l'errance contemplative, dans Grand Capricorne, une vidéo d'Alex Pou librement inspirée de l'ermite Knud Viktor qui, selon la légende, "entend tout", des vers creusant les arbres aux météorites rentrant dans l'atmosphère.
- la contemplation des phases de la lune et des variations du ciel, qu'Ann Craven peint avec systématisme en plaçant son chevalet à l'air libre, durant la nuit (série des Lunes Shadows Moon).
- les représentations symboliques ou fantasmatiques du cosmos et du vivant (aquarelles de Vidya Gastaldon, dessins de Julien Salaud).
- la surface poétique d'un objet auquel on donne une force symbolique : Trouvé, manipulé, transformé (Laurent le Deunff), passé de l'empreinte du vivant au monde fonctionnel du design (Julia Lohmann), ou dévié de son origine et vidé de son usage (Stéphane Vigny).
- La scansion hypnotique et la vibration du temps dans l'oeuvre de Neïl Beloufa.

Construite comme un parcours immersif et peut-être initiatique, l'exposition propose une mise en relation synesthésique des œuvres, par l'intermédiaire de gestes, de sonorités, de pratiques et d'échos formels qui invitent le spectateur à quitter un moment la réalité urbaine pour prendre part à cette illusoire cérémonie".



moika 246075

lundi 6 juin 2011

"L'art en théorie et en action" de Nelson Goodman

     Dans les rencontres que nous avons faîtes, certains artistes en plus de leur travail d'artiste, enseignent dans des établissements artistiques.
     A l'université, comme dans les écoles artistiques supérieures, l'enseignement est fait par des artistes. L'artiste ne peut rester enfermé dans son atelier, à créer pour vendre son travail ensuite.
     Pour la plupart des artistes, leur apprentissage s'est fait par une rencontre avec d'autres artistes. C'est pour cela que l'enseignement artistique, pour un but professionnel, doit être fait majoritairement par des gens du milieu, qui pratiquent. Ces professionnels peuvent éduquer un regard, une pratique, une pensée, que eux connaissent. Et par cet échange, ils apprennent aussi en retour, par ces regards extérieurs.

     Nelson Goodman, un philosophe américain a abordé ce sujet dans son livre L'art en théorie et en action (1). Dans la deuxième partie de son livre L'art en théorie, il parle d'un projet mené expérimentalement avec d'autres collègues, dans une université. Cela s'appelle le Projet Zéro qui est autant théorique que pratique. Cette pratique a été menée à bien par l'organisation de cours intensifs dans le cadre de l'université et dans la ville. Cette expérience avait pour but de mettre en relation les étudiants et les professionnels. Le but était de montrer le processus de création des artistes à travers différents médiums artistiques. Le but est aussi de faire accroitre la sensibilité, le regard, l'écoute des personnes sur l'oeuvre et sur l'Art.

     L'enseignement de l'Art doit donc être fait en partie avec des professionnels, des artistes qui ont une vrai pratique et qui soient dans le milieu pour l'enseigner.

(1) L'art en théorie et en action, Nelson Goodman, folio essais, janvier 2009.

Gladys 238771