jeudi 4 novembre 2010

Jean Michel Basquiat

Jean Michel Basquiat
Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

1960 Naissance de Jean Michel Basquiat à Brooklyn.
1988 Mort de l'artiste, à New York, à la suite d'une overdose.

2010 Un film, "The Radiant Child", et une enceinte muséale colossale, voici comment Paris célèbre l'anniversaire des cinquante ans de la naissance de Basquiat. Vingt huit ans d'une création sans borne auquel le Musée d'Art Morderne tente de se frotter.

Un parcours en douze étapes pour autant de salles consacrées aux oeuvres monumentales de l'artiste.
Peu d'informations nous sont livrées, s'agit il peut-être d'un parti pris de la part des commissaires Dieter buchhart et Marie Sophie Carron? Comme si ces oeuvres devaient nous parler d'elles mêmes et non grâce à leur cartel, exploser et exposer leur puissance instinctive.
C'est en effet ce qui va se produire, d'entrée de jeu nous sommes subjugués par l'immensité de cette première toile, ses couleurs et sa férocité.
Nous pénétrons peu à peu dans l'univers de Basquiat.
D'abord ses débuts en tant que SAMO, poète des rues, fin 1978.
Viennent ensuite les toiles graffitées, les collages et les quotidiens recouverts de "New York New Wave" (1981); toujours grandioses, pleines de vie, de vices et de hargne.
Les grands formats et son travail en galerie(s). Réseaux de mots énigmatiques, superposition de couleurs... Des références à la musique Jazz de Parker et Miles Davis, à l'esclavage et à la condition Noire.
Enfin, son travail en étroite collaboration avec Warhol. Une quinzaine de tableaux réalisés entre 1984 et 85. On y reconnait leurs deux pattes. Cependant le mauvais accueil qu'il leur sera réservé à l'époque viendra précipiter la fin de leur relation.
Puis, "last but not least", la dernière salle nous révèle les master pieces du génie Basquiat. Ses dernières toiles avant sa mort.
Peintures alternant espaces vides et saturation. Grands formats, couleurs sombres et iconographie morbide (exemples des corbeaux ou des squelettes peints sur des lattes de bois). Des mots, encore des mots, toujours les mêmes, répétés, comme un ensemble de prémonitions, nous rendent visible l'esprit d'un artiste torturé. Alors on observe, on scrute chaque détail des toiles. On tente d'emmener un petit bout de chacune d'entre elles avec nous avant d'achever ce parcours nous aussi.

Tenor
1985
110 x 144 cm

Un parcours qui nous aura bien sonné, et qui ne laissera au final personne indifférent, au regard des nombreuses questions ("laquelle tu préfères toi?") entendues dans les salles. Qu'elles nous dérangent ou qu'on les adore, ces toiles éveillent quelque chose en nous, comme un échos d'instinct brutal à un autre. Une confrontation directe à l'energie pure de "l'enfant génie" à laquelle nous n'échappons pas.

Ann-Flore.
246054.

BASQUIAT
Du 15 Octobre 2010 au 30 Janvier 2011
Musée d'Art Moderne de la ville de Paris
11 Avenue du Président Wilson
75116 Paris

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