jeudi 20 janvier 2011

Louise Lawler - "Later" - Galerie Yvon Lambert

Louise Lawler est une artiste newyorkeuse que j'ai fait connaissance à travers des écrits de l'artiste Andrea Fraser. Elles sont identifiées comme part du courant de la critique institutionnelle qui elle a eu lieu dans les  années 90, surtout aux États Unis. On peut dire que le travail de Lawler est moins connu que les travaux de ses collègues comme Hans Haacke, Daniel Buren, Michael Asher ou même Fraser.
Ses travaux sont plus subtiles; elle fait des images du travail des autres artistes, hors du contexte que on est habitué: le white cube, dans le cadre d'un programme curatorial, etc. Les oeuvres sont photographiés, donc, dans la réserve technique des musées et galeries, enveloppés dans du papier, sans aucune préparation. On peut trouver, par exemple, le Hitler de Cattelan en attendant l'exposition dans une boîte, ou une peinture exceptionnelle de Gerhard Richter gisant sur le sol en attendant d'être pendu. Ces photos réfléchissent sur le métier des arts, leur valeur, la pratique curatoriale, entre autres, tout cela en prenant des photos du "backstage".
L'exhibition de Louise Lawler à la Galerie Yvon Lambert a montré une série des photos de la collection du styliste Yves Saint Laurent, que se trouvait chez lui. Ce sont des oeuvres d'art, des objets, des antiquités - qui se trouvent mélangés, sans hiérarchie, selon le goût du propriétaire. Dans l'oeuvre de Lawler on ne trouve pas tellement de jugement critique, comme chez ses collègues. C'est plus un portrait du monde de l'art et ses acteurs: galeristes, marchands, collectionneurs, théoriciens, artistes: on est tous dans le même bateau. On se demande ce qui reste de l'art et l'oeuvre de Louise Lawler peut nous aider à réfléchir à ce sujet
Par Livia/ 10275679


 


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