jeudi 20 janvier 2011

Sur "Rachel, Monique" au Palais de Tokyo

Sophie Calle présente l'installation "Rachel, Monique", dans un nouveau espace du Palais de Tokyo, de 9.000 mètres carrés, qui est encore en cours de construction.
"Rachel, Monique" est surtout un hommage que Sophie fait à sa mère qui est morte. Au début on trouve ce texte: "Elle s'est appellée successivement Rachel, Monique, Szyndler, Calle, Pagliero, Gonthier, Sindler. Ma mère aimait qu'on parle d'elle. Sa vie n'appairaît pas dans mon travail. Ça l'agaçait. Quand j'ai posé ma caméra au pied du lit dans lequel elle agonisait, parce que je craignais qu'elle n'expire en mon absence, alors que je voulais être là, entendre son dernier mot, elle s'est exclamée: 'Enfin"."
Sophie Calle nous présente un mémorial au Palais de Tokyo. Par le moyen d'un sujet aussi limité (la mère), on peut identifier quelques dispositifs que Calle utilise souvent dans son oeuvre:
- la systématisation, repetition: on peut trouver dans la série de photos de sépultures où on lit le mot "mère"; les plaques avec les noms de pathologies; la repétition du mot "SOUCI" partout. Paul Auster a créé un personnage inspiré par Sophie dans son livre "Leviathan": une artiste qui choisit la couleur des aliments selon le jour de la semaine, entre autres activités d'obsession. En "Prenez Soin de Vous" (2007), Sophie a invité presque 300 femmes à analyser une lettre de son ex copin.
- collection des objets, inventaires: dans "Rachel, Monique", il y a une liste de tous les objets qui ont été enterrés avec le corps de sa mère; en 1998, à propos d'une exposition dans le Freud Museum, l'artiste a montré des objets personnels qui racontaient des anecdotes significatives de sa vie.
- autobiographie et fiction: Sophie veut que le spectateur se défie des ses histoires qui sont présentées comme vraies, la série "Quand et Où" au Palais de Tokyo est un bon exemple. Il faut lire un libre de Sophie, "Histoires Vraies" (Editions Actes Sud, 2002).
La muséographie de l'exposition est un peu bizarre. L'espace a encore des marques de construction, des trous, des fil conducteurs, des poutres en fer. Alors, les oeuvres de Sophie sont appuyés sur des boîtes en bois (pour le transport des oeuvres, où on peut lire "Sophie Calle, Fragile"): on simule la précarité. C'est tout un peu décoratif.





Par Livia/ 10275679

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